Ce soir.
Ce soir.
Ce soir, je laisserai mes regrets humilier
Un restant de fierté et tristesse plier
L’arrogance insensée de nier certitude
Que ce monde, sans toi, abonde en solitude.
J’avouerai mes secrets, prosaïques et vains,
D’avoir voulu être le plus fier des levains,
Voulant sodomiser l’arrivée de tristesse
Qui rendrait mon âme vile scélératesse.
Je saignerai mon cœur de quelque vanité
Et je l’immolerai en toute inanité
Sur l’autel des soupirs que l’absence déchaîne,
Puis l’abandonnerai pour que l’oubli l’entraîne.
Je graverai ton nom dans l’espace béant,
Refusant révolte m’arrachant au néant,
Et à ton souvenir j’offrirai une larme,
Acceptant mon maître ce remords qui désarme.
Ce soir, je pense à toi, enchaîné au passé
Le remords acharné, le dédain terrassé,
Fragile comme l’enfant égaré dans la foule,
Angoissé du pardon que ta rancœur refoule.