Hantise.
Mon cœur, pourquoi n’es-tu ennemi de splendeur
Et ne veux écharper les émotions funèbres
De spectres immortels harcelant les ténèbres
Des regrets absolus que l’on tait par pudeur ?
Que n’abandonnes-tu dans un oubli rageur
La promesse d’un oui provenant de ses lèvres
Qui te hante l’esprit et survit dans tes fièvres
Quand le retour d’hier est désir ravageur ?
As-tu donc tant aimé de son âme l’aisance,
Celle de candeur qui, malgré ta suffisance,
Épurait ton esprit autrefois mécréant !
Ne peux-tu ignorer, enchanté des étreintes
D’une âme généreuse intimidant tes craintes,
Que vouloir oublier te condamne au néant ?