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La pimbêche.

Publié le par Jocab

La pimbêche.

27/11/2006

Outrageusement galbée de perfection à faire pâlir beauté même, Sylvie traînait sa croix dans un purgatoire de péché vicieux à la réputation pourfendue. Son corps svelte et arrogant d'archétype était humilié dans des rêves obscènes ou possession était délire frustré de désir inassouvi. Chaque  adolescent boutonneux l'avait abusée jusqu'à la perfection dans l'insolence diffamatoire du détail imaginaire qui rend le mensonge vérité! Même les filles inventaient des tas de produits ensorcelés pour jalouser le soleil qui jouait dans sa soyeuse chevelure et le ciel avait trahi le monde entier en lui faisant cadeaux de deux lambeaux d'azur qui sublimait tout inconnu!
Sylvie était une pimbêche! Elle n'accordait nul crédit à tout compliment baveux d'une poussée de fièvre en-dessous de la ceinture! Elle feignait l'indifférence, pour mieux captiver disait-on, et en s'éloignant savait les commentaires qui poursuivaient sa fuite!

Sylvie. C'était la solitude par obligation! Quand dans mes bras, elle s'effondrait en larmes, je voyais un grand cœur meurtri par ce corps qu'elle haïssait, ces formes qui était son martyre! Elle pleurait de devoir refuser l'idée de l'amour en sachant que son intérêt pour quelque galant risquerait de devenir commentaire de basse-cour et que le coq serait le plus jacasseur! Comment faire confiance au champion quand le trophée devient ostentation de tricherie?

Sylvie! Une petite fille de mon âge qui consolait ses vingt ans dans les bras de l'amitié! J'avoue! Je l'aimais contre mon corps, demandant réconfort et tendresse, et son âme m'éblouissait de pureté! Elle m'appelait son Grand-ami et jamais nul compliment n'a pu depuis offusquer les mercis déposés sur ma joue!
Sylvie... L'accord parfait entre la tentation et le respect, entre le désir et l'Amitié!
Entre réputation et vérité!

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I
<br /> <br /> José,<br /> <br /> <br /> C'est un texte que je trouve particulièrement émouvant.<br /> <br /> <br /> Sylvie fuyait, se sentant "condamnée" à refuser l'amour pour les motifs que tu décris si bien. D'autres "Sylvie", pour d'autres raisons, fuient aussi. Toutes<br /> ont un besoin immense de "tomber dans les bras" de l'Amitié...<br /> <br /> <br /> José, merci pour Sylvie, "la tienne", celle qui pleurait dans tes bras, et puis merci pour les autres, quel que soit leur prénom......<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> Isabelle<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Merci Isabelle, à toi aussi, pour toutes les Sylvie aux quelles tu penses. L’amitié est certes aussi importante que l’amour et se doit<br /> d’être sincère, car elle est peut-être plus difficile à rencontrer. Je suis fier de pouvoir t’appeler mon amie. Je t’embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />