Près de toi reposer.
Qu’il doit être divin près de toi reposer,
La tête tendrement sur ton ventre poser,
Mon corps contre le tien, merveilleuse caresse,
S’abandonner sans gêne à sublime paresse !
Puis, laissant le remous sombrer dans ton regard
Savourer volupté, effronté de l’égard,
Quand ton souffle brisé me susurre un je t’aime,
Crucifiant nos deux cœurs en ce moment suprême
Orgueilleux de ce râle acclamant notre union,
Terrassé de plaisir, ivre de communion,
Je chercherais ma chair fusionnée à la tienne
Convoitant impatient que vigueur lui revienne.
J’embraserais alors, l’abysse de passion
Qui nous déchaine ensemble en offrant possession
Et pour te vénérer je damnerai mon âme
Dans l’océan plaisir attisant cette flamme.
Repu de certitude acclamant l’avenir,
Un bouquet de toujours à ne jamais finir
Déposé dans ta main par l’aveu attendrie
Je saignerai mon cœur pour t’y loger chérie.